Une Affaire d’Infanticide à Lille en 1888 – Episode 4
Dans l’épisode précédent, Victor Soetens était incarcéré et subissait son premier interrogatoire chez le juge d’instruction. Nous en savons également un peu plus sur lui, sa naissance, son enfance, sa rencontre et son mariage avec Joséphine Weymeerch, et la naissance de leur fille Madeleine. Lire l’épisode précédent
Résumé chronologique des faits connus au 25 juin 1888
Dimanche 17 juin 22h : Victor Soetens quitte son domicile avec sa fille Madeleine prétendant la conduire chez une tante en Belgique. Finalement, il l’étrangle et la jette dans un fossé à proximité de la citadelle. Il retourne chez lui vers une heure du matin.
Lundi 18 juin : Victor annonce à sa femme Joséphine qu’elle ne reverra plus leur fille, car il a signé avec sa tante un “billet d’abandon”.
Mardi 19 juin 11h : Le corps sans vie de la petite Madeleine est découvert dans les fossés de la Citadelle par François Wambre.
Mercredi 20 juin : Le docteur Castiaux réalise l’autopsie. Il conclut que l’enfant n’est pas mort par noyade mais par étranglement. Il relève également une blessure au cou faite selon lui par un couteau.
Le juge De Brix est chargé de l’instruction du dossier.
Samedi 23 juin : Le juge interroge François Wambre.
Dimanche 24 juin 8h : Victor Soetens quitte à nouveau son domicile prétendant qu’il va rechercher Madeleine sous l’insistance de son épouse. En réalité il doit se rendre à Heerstert car il est tenu de faire son service militaire belge. Pour financer son voyage, il vend des fournitures de cordonnier qui ne lui appartiennent pas.
Dans le courant de la journée, les soupçons de Joséphine sont confirmés par son beau-père, qui révèle que Victor n’a plus de tante vivante en Belgique.
Dimanche 24 juin : A la morgue, Joséphine identifie sa fille sur une photographie, entraînant l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de Victor Soetens. Joséphine est interrogée par le juge.
Lundi 25 juin entre quinze et seize heures : Victor Soetens est arrêté au moment où il rentre chez lui. Il est immédiatement conduit auprès du juge pour être interrogé. Il avoue son crime invoquant la jalousie et la misère. Il prétend qu’il se serait suicidé s’il n’avait pas été arrêté. Il dément avoir retiré les vêtements de sa fille et lui avoir porté un coup de couteau au cou. De même il affirme que l’idée de tuer Madeleine ne lui est venue que le soir du crime à la gare.
Victor Soetens est incarcéré à la Maison d’Arrêt de Lille.
A ce stade de l’instruction, le juge se posait sans doute les questions suivantes :
- Quel est le véritable mobile du crime ? La jalousie comme le prétend Victor Soetens ?
- Contrairement à ce qu’il affirme, il semble indiscutable qu’il a prémédité son crime depuis longtemps. L’existence d’une tante en Belgique susceptible d’accueillir leur fille est pure invention. En vérité, il n’a aucune tante encore vivante en Belgique.
- A-t-il ôté les vêtements de sa fille avant de la jeter dans le fossé ? Lui a-t-il donné un coup de couteau au cou ?
- Qu’en est-il des mauvais traitements que Victor aurait fait subir à sa fille d’après Paul Vankelst le propriétaire ?
- A qui appartenaient les fournitures qu’il a vendu pour s’acheter un billet de train le 24 ?
- Enfin, qu’est-il allé faire en Belgique les 24 et 25 juin ? Avait-il réellement l’intention de se suicider à son retour ?
Les prochaines dépositions apporteront-elles des réponses ?
Voyons la suite…
Une plainte contre Victor Soetens
Le mardi 26 juin, un homme se présenta au commissariat de police du 2ième arrondissement de Lille pour déposer plainte.
L’an mil huit cent quatre-vingt-huit le vingt-six juin ; Devant nous Eugène Godefroy, commissaire de police de la ville de Lille, plus spécialement chargé du 2e arrondissement, officier de police judiciaire, auxiliaire de M. le Procureur de la République, s’est présenté le sieur Dassonville Désiré1, âgé de 32 ans, maître bottier, demeurant rue de la Clef N°12, à Lille, lequel nous a faite la déclaration suivante :
“J’occupe comme ouvrier cordonnier à façon depuis huit mois le Né Soetens Victor demeurant rue Sans Pavé N°21.
Le 15 de ce mois, je lui ai confié pour environ 20 francs de cuir, tiges et formes, pour la confection de bottines de fillettes.
Le 24, la femme Soetens est venue me dire à la maison, que son mari était parti après avoir vendu mes marchandises à un individu qui était venu chez lui et qu’elle ne connaissait pas.
Je porte donc plainte pour abus de confiance contre Soetens.
J’ai appris que cet individu avait été arrêté pour assassinat de son enfant derrière la Citadelle de Lille, et qu’il était à la prison de cette ville.”
Lecture faite, persiste et signe
Il s’agit donc des “fournitures de souliers” dont avait parlé Joséphine Weymeerch lors de sa déposition le 24 juin (voir Episode 2). Avec cet argent, Victor Soetens avait pu s’acheter un billet de train pour la Belgique ce matin là.
Ce même jour, le 26, le juge, poursuivant son instruction, décidait d’entendre à nouveau et plus longuement Joséphine Weymeerch.
Déposition de Joséphine Weymeerch
Je vivais depuis près de deux ans avec le nommé Victor Soetens lorsque je l’ai épousé au mois de décembre dernier, et par ce mariage nous avons légitimé l’enfant que j’ai eu de lui, Madeleine Augustine, née le 6 mars 1887. Mon mari n’a jamais eu d’affection pour cette petite fille qui, de son côté, avait peur de lui. En diverses circonstances, j’avais remarqué que cet enfant semblait se réfugier vers moi quand elle apercevait son père. Mon mari avait pris sa fille en grippe et je suis convaincue maintenant que la cause de certaines maladies dont ma fille a été atteinte provient très certainement des coups et des mauvais traitements dont il l’a rendu victime. Ainsi, quand nous habitions rue de la Clef, c’est-à-dire il y a deux mois environ, tout d’un coup je m’aperçus un soir à la clarté de la lampe que mon enfant avait la tête gonflée d’une façon extraordinaire. Je crus que c’était un erysipèle2. J’en parlai à mon mari qui parut ne pas prêter une grande attention. D’après l’avis d’un médecin je fis soigner ma petite fille à l’Hôpital Saint-Sauveur.
Après sa guérison quand j’allai la reprendre, la sœur qui me l’a remis me demanda si ma fille n’avait pas reçu des coups à la tête. J’étais bien loin de m’en douter, car je n’avais pas vu mon mari la frapper.
Lorsque nous sommes venus nous établir rue sans pavé, c’est-à-dire il y a un mois à peine, ma petite fille devint subitement malade comme si elle avait des convulsions. La propriétaire, Mme Vankelst à qui j’en parlai, me donna le conseil de soigner mon enfant ; mais cette dame en savait plus long qu’elle ne voulait m’en dire, car depuis, j’ai appris qu’elle attribuait à une sorte d’étranglement exercé sur ma fille ce que je prenais pour des convulsions. Ce jour là j’en parlai le soir à mon mari en lui demandant si quelquefois il n’avait pas frappé la petite. “Est-ce que tu deviens folle” me repondit-il “de penser que j’aurais pu frapper une enfant aussi petite”, en même temps il s’est levé et il a mis ses bottines et ses chaussettes comme pour sortir en me disant, “puisque tu me parles toujours de ta fille, tu ne me verras plus”, mais quand il s’aperçut que je ne faisais pas attention à ses menaces, il s’est recouché. Ma petite a eu ensuite des espèces de rougeur et d’inflammation au nez, je pensais que cela provenait d’un mouvement d’humeur. Je lui fis prendre un peu de thé Chambard avec quelques applications de colle de crème cold-cream3, le mal disparut ; mais j’ai tout lieu de supposer maintenant que ça pouvait être des brûlures. Je n’aurais jamais pu croire à tous ces mauvais traitements de la part de mon mari sur son enfant, mais comme je vous l’ai dit tout à l’heure, les voisins, notamment la propriétaire de la maison s’étaient aperçus, dès que je sortais laissant la petite seule avec son père, que cette pauvre petite sautait dans sa chaise comme pour venir me retrouver, elle pleurait tout le temps que je n’y étais pas, mon mari se levait alors et quittait son ouvrage pour aller la faire taire.
Mon mari détestait donc mon enfant depuis longtemps, parce qu’il était furieux des préférences que cette petite avait pour moi. Je le savais bien et je faisais tous mes efforts pour que mon mari revint à de meilleurs sentiments et j’obligeais ma petite à lui faire des caresses.
Il y a trois semaines environ un matin pendant que la petite dormait, mon mari me dit tout d’un coup : “notre enfant ne profite pas à Lille, elle ne peut pas se tenir debout, elle serait bien mieux pour sa santé d’être à Courtrai chez ma tante, c’est une personne riche qui aime les enfants et notre petite y sera très bien sous tous les rapports”. J’ai accueilli cette proposition car je voyais notre enfant si malheureuse, si mal nourrie, faute de ressources, que malgré le chagrin d’une séparation j’ai cru devoir lui assurer le moyen d’être mieux. Pendant quelques jours il ne me parla plus de cela, mais ayant reçu sa feuille de route pour se présenter en Belgique et y accomplir son service militaire, il est allé à Wazemmes4 trouver l’un de ses camarades sous prétexte d’y prendre des renseignements et n’est rentré que le soir à neuf heures. Il m’a dit en rentrant pour répondre à mes reproches qu’il avait été à Courtrai avec un homme conduire des chevaux sur le train et qu’il avait profité de cette circonstance pour aller voire sa tante. Il m’a dit que cette tante était une femme très riche possédant six maisons, qu’il lui avait parlé de notre petite, et que c’était une chose convenue qu’il la lui porterait le dimanche suivant.
Ce jour là, dimanche 17 juin, mon mari est sorti à midi en disant qu’il allait s’informer s’il y avait un train à six heures du soir, parce que sa tante viendrait au devant de lui jusqu’à Mouscron. Il m’avait recommandé si je n’étais pas de retour à huit heures, d’habiller la petite Madeleine et c’est ce que j’ai fait ne le voyant pas revenir à ce moment là. J’ai passé à l’enfant ses habits des dimanches, des bas blancs, une petite robe à carreaux blanc et noir, une camisole blanche en dessous, un petit corset en flanelle, des bottines en drap noir claquées vernies, un petit châle en laine noire sur la tête. Quand mon mari est rentré à huit heures un quart, il m’a dit : “c’est ennuyeux il n’y a pas de train avant dix heures du soir.” J’ai cru ce qu’il me disait n’ayant jamais pris le chemin de fer, cela m’a bien contrariée, eu égard à l’heure avancée de la soirée, mais mon mari a insisté pour prendre ce train de dix heures en me disant que sa tante viendrait au devant de lui à Mouscron, et qu’à tout prix, il ne fallait pas manquer ce rendez-vous. A dix heures il me dit : “maintenant nous allons partir” ; j’allai mettre un chapeau sur la tête de la petite mais il le repoussa en disant : “c’est inutile ma tante n’aime pas cela, elle habillera l’enfant à son idée”. Je dis alors : “il faut toujours que je lui couvre les oreilles pour qu’elle ne prenne pas froid au vent du soir”. Et je lui mis sur la tête mon petit châle en laine noire avec lequel je l’enveloppai de mon mieux. J’ai embrassé mon enfant avant de m’en séparer et me suis mise à pleurer ; puis je me suis retournée vers mon mari en lui disant : “non Victor n’emporte pas mon enfant, nous aurons toujours de quoi la nourrir quand même nous devrions manger du pain sec”. Je l’ai vu réfléchir un instant et paraître hésiter, puis je lui ai dit : “c’est tout de même ennuyeux que ta tante va venir t’attendre à Mouscron” ; puis j’ai engagé mon mari à partir dans l’intérêt de la petite ; car il m’avait dit que sa tante très riche ferait de notre enfant son héritière ; oui en effet m’a-t-il répondu, nous le regretterions plus tard et il est parti avec la petite à laquelle j’ai donné un dernier baiser.
Mon mari n’est rentré qu’à minuit et demi à la maison et m’a réveillé pour que je puisse lui ouvrir la porte. Je lui ai demandé ce que sa tante avait dit de l’enfant : “oh qu’elle est contente” m’a-t-il répondu, “elle lui a donné des bonbons, elle l’a trouvé si bel enfant ! La petite est restée dans sur ses bras et lui a fait signe de tête qu’elle était bien heureuse de se trouver avec elle”. J’ai cru tout cela et j’étais heureuse malgré mon chagrin, de savoir ma petite si bien avec cette tante. Il me disait encore qu’elle avait apporté avec elle un châle exprès pour l’envelopper. Cependant j’ai demandé à mon mari ce qu’allait devenir l’enfant, il m’a répondu alors qu’il avait signé avec sa tante un billet d’après lequel nous ne pourrions plus revoir la petite et que sa tante aurait été comme sa mère. J’ai été très affligée et j’ai insisté pour savoir le contenu de ce billet, “c’est écrit en flamand” m’a-t-il répondu “et je ne sais pas trop ce que cela veut dire”. Il m’a affirmé qu’il ne fallait pas trop me tourmenter, que sa tante écrirait. La semaine s’est ainsi passée et j’attendais toujours cette lettre, mon mari était devenu pour moi beaucoup plus aimable et beaucoup plus prévenant. Il cherchait à m’agacer, mais je lui répondais que je n’avais pas le cœur content et que je serais toujours triste. Il me promit alors d’aller chercher la petite à Courtrai à la suite d’une assez vive discussion que nous eûmes ensemble. Le dimanche 24 juin vers huit heures du matin il quitta la maison en me disant que ce serait tant pis pour moi si on venait à l’arrêter en Belgique comme déserteur. Pour partir il avait vendu quatre paires de fournitures de souliers qui ne lui appartenaient pas et en me quittant il me dit : “tu ne me reverras plus puisque tu préfères ta fille à moi”. Après son départ j’ai été chez son patron Mr Dassonville et j’ai parlé de la vente des fournitures faites par lui, de là je me suis rendue chez son père rue du Bourdeau qui m’a dit que les tantes de mon mari étaient mortes et qu’il était un menteur. Prise de tristes pressentiments j’ai interrogé ma propriétaire qui m’a alors raconté ce que disaient les journaux sur la découverte d’une petite fille dans les fossés de la Citadelle, de là par l’intermédiaire du commissaire central où je m’étais rendue, j’ai été trouver Mr le docteur Castiaux qui m’a montré une photographie de la petite trouvée dans les fossés et j’ai reconnu mon enfant.
Ce témoignage suggère que Victor aurait donc planifié son crime trois semaines avant son exécution, en inventant cette histoire de parente en Belgique prête à accueillir la petite Madeleine.
Nouvel interrogatoire de Victor Soetens
Toujours intrigué par la nudité du corps de la petite et sa blessure au cou, le juge interrogea à nouveau Victor Soetens.
Persistez-vous à soutenir que, au moment où vous avez jeté votre enfant à l’eau, vous ne l’avez ni dépouillé de ses vêtements, ni frappé d’un coup de couteau ?
Je persiste à soutenir que je l’ai jeté à l’eau et que je ne lui ai pas donné de coup de couteau, ni dépouillé de ses vêtements ; mais je reconnais l’avoir étranglé avant de la lancer à l’eau. Je l’avais saisi d’une seule main au cou pour qu’elle ne crie plus. Je l’ai alors lancé à l’eau, mais quand je l’ai retiré elle était morte, alors je me suis dit il n’y a plus d’avance et alors je l’ai rejeté à l’eau.
Ainsi vous affirmez ne pas lui avoir donné de coup de couteau ?
Oui, je l’affirme. J’affirme également ne pas avoir dépouillé l’enfant ni avant ni après.
Lecture faite persiste et signe avec nous et le greffier
La déposition de Joséphine Weymeerch laissait entendre que la petite Madeleine subissait des mauvais traitements de la part de son père. Le juge décida alors d’interroger la propriétaire, Madame Hortense Vankelst, née Decancq, plusieurs fois mentionnée dans le témoignage de Joséphine.
Déposition de Hortense Decancq veuve Vankelst
Je me nomme Decancq Hortense veuve Vankelst, âgée de 60 ans, ménagère, dt à Lille rue sans pavé N°21.
Le 16 mai dernier, les époux Victor Soetens sont venus louer chez moi un appartement. J’ai eu l’occasion dès les premiers jours de remarquer l’antipathie que le sieur Soetens manifestait à l’égard de sa petite fille âgée de 14 ou 15 mois. Dès que la mère de cette pauvre petite sortait pour aller porter dehors l’ouvrage de son mari, l’enfant poussait des cris plaintifs et souvent j’ai constaté que Soetens se levait de sa chaise pour aller dans la pièce voisine où était la petite et alors ses cris étaient interrompus subitement comme si l’enfant avait été tout d’un coup projeté la face contre un traversin ou un matelas, de façon à étouffer ses plaintes. Un jour, je remarquai que cette petite avait autour des lèvres et sous le nez des traces d’inflammations, en l’examinant je m’aperçus qu’il y avait dans l’intérieur de sa bouche comme des petites vésicules d’humeur et j’interrogeai la mère à cet égard, elle me répondit que cela pouvait provenir de sa dernière coqueluche ; mais pour moi ma conviction est que l’enfant pouvait être brûlé.
Un autre jour c’est-à-dire il y a trois semaines environ, toujours pendant l’absence de sa femme, je vis descendre Victor Soetens, tenant son enfant sous le bras comme un paquet de linge sale. La petite avait les yeux tournés et agitait les bras en avant comme si elle avait eu des convulsions. J’ai demandé à Soetens si son enfant n’était pas atteint de convulsions internes (sic) il m’a répondu qu’il en était très tourmenté ; mais ma conviction à ce moment là était qu’il avait du subir une tentative d’étrangement et j’ai retenu avec moi la petite fille dans la cour où elle n’a pas tardé à reprendre ses sens, grâce au grand air. J’ai remarqué en outre que Soetens envoyait jusqu’à deux fois par jour sa femme au dehors afin de rester seul avec l’enfant et j’avais même demandé à la jeune mère pourquoi elle n’emmenait pas avec elle sa petite quand elle sortait car je me défiais de cet homme et je le surveillais.
Je ne sais rien en ce qui concerne l’assassinat, mais c’est moi qui ai dit à Mme Soetens, le dimanche 24 juin courant à onze heures et demie du matin que j’avais vu dans les journaux la découverte du corps d’une petite fille dans les fossés de la Citadelle et c’est alors que sous l’emprise de ces tristes pressentiments, j’ai engagé Mme Soetens à aller trouver la police.
Lecture faite persiste et signe avec nous et le greffier.
Voilà qui clôt les investigations faites le 26 juin par le juge De Brix.
Dans l’épisode suivant, nous poursuivrons l’instruction menée par le juge De Brix à travers les interrogatoires des autres protagonistes, notamment le père de Victor. Nous suivrons également la reconstitution organisée par le juge sur les lieux du crime.
1 Désiré Félicien Dassonville a 32 ans. Il est né à Lille le 1er février 1856. Marié depuis sept ans avec Maria Allard
2 Erysipèle : infection de la peau qui se traduit par une ou plusieurs taches rouges, enflées et douloureuses, le plus souvent sur une jambe, parfois sur le visage.
3 Cold Cream : Le « cold cream » aurait été inventé par un médecin grec au IIème siècle. Son nom qui signifie littéralement « crème froide », lui a été donné pour sa texture rafraîchissante à l’application. Cet onguent mythique est reconnu depuis des siècles pour ses bienfaits émollient, nourrissant et protecteur.
4 Wazemmes est un quartier de Lille. C’est en fait le nom de l’ancienne commune intégrée à Lille lors de l’agrandissement de 1858.
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Et n’hésitez pas à commenter !
Terrible affaire, mais si bien racontée, bravo Olivier.
Hâte de connaitre la suite.
Bonjour,
Je viens de découvrir les 4 premiers épisodes et m’apprête à aller découvrir le 5ème. Le format “feuilleton” que vous avez choisi est tout a fait adapté à l’histoire et à son époque. L’histoire de cette petite fille est terrible mais en même temps grâce à vous là voici qui sort de l’oubli. C’est un bel hommage.